Traduit du malayam (Inde) par Dominique Vitalyos
Points n°2925
Kounnioupattoumma, fille de notables musulmans, ne connaît de la vie que ce que ses parents ont bien voulu lui en dire. Soit peu de choses : que sa famille et elle font partie d'une élite sociale, qu'elle se doit de vivre en respectant les principes stricts de sa religion et en méprisant les kafir (non musulmans) et surtout, que son grand-père avait un éléphant. Et pas n'importe lequel : "un mâle gigantesque avec de grandes défenses !". Mais Kounnioupattoumma ne sait ni lire, ni écrire : à quoi bon pour une jeune fille dont le destin se résume à un mariage arrangé ! Parée de ses plus beaux bijoux, elle n'a d'autre occupation que d'attendre ses noces... qui ne viennent pas : aucun des prétendants qui souhaitent la prendre pour femme n'est assez beau, assez riche, assez puissant pour sa mère.
Un revers de fortune soudain plonge la famille dans la pauvreté. Ce qui s'apparenterait, pour beaucoup, à une catastrophe, devient le symbole de la liberté pour Kounnioupattoumma : plus de bijoux, ni de mariage en vue, mais la découverte d'une autre vie où l'air, le soleil, la lune s'offrent à elle. Où elle peut aller, venir... et échapper au caractère de plus en plus ombrageux de sa mère.
Lors d'une de ses balades, elle fait la connaissance de Nisar Ahmad, un jeune musulman cultivé et modéré. La rencontre avec Nisar, puis avec sa soeur Aïsha, ouvre Kounnioupattoumma à un autre monde. Un monde où les femmes peuvent se coiffer, se maquiller, danser... mais surtout, où elles ont accès à l'éducation et peuvent choisir leur destin. C'est toute la vie de la jeune fille qui va s'en trouver bouleversée.
Lors d'une de ses balades, elle fait la connaissance de Nisar Ahmad, un jeune musulman cultivé et modéré. La rencontre avec Nisar, puis avec sa soeur Aïsha, ouvre Kounnioupattoumma à un autre monde. Un monde où les femmes peuvent se coiffer, se maquiller, danser... mais surtout, où elles ont accès à l'éducation et peuvent choisir leur destin. C'est toute la vie de la jeune fille qui va s'en trouver bouleversée.
Grande figure de la littérature indienne et conteur hors pair, Vaikom Muhammad Basheer est mort en 1994, après une vie peu banale. Très tôt engagé en littérature mais aussi en politique, il fait quelques séjours en prison en raison des idées qu'il défend, mais il reçoit aussi une haute distinction de la part du gouvernement indien pour sa contribution à la littérature !
Il nous livre, avec ce texte, l'histoire d'une métamorphose sur fond de peinture sociale. Tantôt drôle, tantôt féroce, le portrait qu'il dresse d'une famille entravée par le poids des croyances, qu'elles soient religieuses ou de l'ordre de la superstition, est sans concession. Mais ce (trop) court récit est aussi un hymne à la tolérance et au bonheur qui, par sa forme ramassée et son réalisme non dénué d'humour, n'est pas sans évoquer les nouvelles de Maupassant.
Ce livre fait partie de la sélection 2013 pour le Prix du meilleur roman des Editions Points.
Il nous livre, avec ce texte, l'histoire d'une métamorphose sur fond de peinture sociale. Tantôt drôle, tantôt féroce, le portrait qu'il dresse d'une famille entravée par le poids des croyances, qu'elles soient religieuses ou de l'ordre de la superstition, est sans concession. Mais ce (trop) court récit est aussi un hymne à la tolérance et au bonheur qui, par sa forme ramassée et son réalisme non dénué d'humour, n'est pas sans évoquer les nouvelles de Maupassant.
Ce livre fait partie de la sélection 2013 pour le Prix du meilleur roman des Editions Points.
Lakshmi, l'éléphant de Pondichéry - février 2009 (© sylvie Strobl) |
Très tentante cette lecture, Sylvie !!! merci à toi !!!!
RépondreSupprimerMerci aussi !
RépondreSupprimerSi l'auteur est proche de Maupassant, ou du moins de son écriture, j'achète! D'autant plus que les thèmes récurrents de la littérature, comme le poids de la tradition, le bonheur et la tolérance y sont traités.
RépondreSupprimerMerci Sylvie.
Phil d'Outre-Mer