Sri Lanka, plantation de thé à Nuwara Eliya (© Sylvie Strobl)

Affichage des articles dont le libellé est Kenya. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Kenya. Afficher tous les articles

dimanche 17 mars 2013

Le pari des guetteurs de plumes africaines

Nicholas Drayson
Traduit de l'anglais par Johan-Frédérik Hel Guedj
J'ai lu n° 10214


Chaque mardi matin, Mme Rose Mbikwa conduit une promenade ornithologique à Nairobi. Elle y partage avec les participants sa passion pour les oiseaux. Et chaque mardi matin, fidèlement, M. Malik participe à la promenade, n'osant révéler à Mme Rose qu'il est amoureux d'elle. Peut-être pourrait-il profiter du bal annuel du Hunt Club pour l'inviter et lui faire part de son amour ? Oui, mais voilà ! Au même moment resurgit à Nairobi Harry Khan. Cet ancien camarade de collège de M. Malik a, lui aussi, des vues sur Mme Rose et souhaite également profiter du bal pour lui révéler sa flamme.

En véritable gentlemen, et pour ne pas contraindre la dame à un choix qu'il lui serait peut-être difficile de poser tant ils sont différents, les deux hommes décident de se départager par un pari tout à fait original : ils ont 8 jours pour repérer et identifier le plus grand nombre d'oiseaux dans le pays. Commence alors, pour l'un et l'autre, une chasse visuelle qui les mène vers de nombreuses rencontres et leur fait vivre quelques aventures insolites.

Mon intérêt pour les oiseaux m'a poussée vers ce roman dont je me suis délectée. Car, effectivement, on y parle oiseaux à toutes les pages, ou presque. Mais je vous rassure : même si ces petits animaux ne vous inspirent guère, l'humour de Drayson, lui, ne devrait pas vous laisser indifférents. Ne vous attendez pas à rire à gorge déployée, mais plutôt à savourer cet humour subtil, et parfois surréaliste, que manient si bien les Anglais. Gageons aussi que vous ne resterez pas insensibles aux personnages pittoresques qui traversent l'histoire et accompagnent Malik et Khan. Voilà un roman léger, tout en finesse et en couleurs, qui - par ces journées froides et sans lumière - se révèle un excellent remède contre la morosité !


© Sylvie Strobl (mars 2011)