10/18 n°4697
On ne connaîtra pas son nom mais sa femme s'appelle Emma. Ils viennent d'emménager dans la maison de son enfance, une maison aux allures de bouée pour un homme fragile miné par une sourde angoisse. Des raisons de son mal-être, on ne saura que la mort du père. Des raisons de sa renaissance, il y a ces murs poussiéreux qui ne demandent qu'à reprendre vie, ce jardin abandonné qui n'attend qu'à refleurir, ce ragondin pris au piège qui espère la liberté... Et puis il y a le vieux, le voisin : celui qui sait comment tailler la vigne et monter une ligne, celui qui connaît le lieu où le père a rendu son dernier souffle.
Entre souvenirs et présent, loin de l'agitation et de la grisaille de la ville, c'est une nouvelle vie que le couple est venu chercher et reconstruire. Une vie aux parfums de tilleul et de chèvrefeuille, qui murmure comme la rivière. Par petites touches impressionnistes, le narrateur colore son existence de nouvelles tonalités, en quête d'une harmonie perdue ; la nature et la simplicité que lui offrent la vie à la campagne en seront le ferment.
"Ici ça va", "c'est par ces mots que je commencerais une lettre si j'étais loin, que j'allais bien et que je voulais rassurer quelqu'un". C'est aussi ce que l'on dit parfois par pudeur, politesse ou paresse, pour ne pas trop se dévoiler. C'est la manière poétique avec laquelle l'auteur nous interpelle et parle à l'âme et au coeur. Un livre qui touche à l'intime, à lire et relire tant les mots de Thomas Vinau sont justes. Ils nous rappellent que, sous leur apparente banalité, les petits moments du quotidien peuvent être le meilleur des remèdes, à condition de savoir les savourer.
J'ai adoré ce livre, c'est une petite perle. Un doux remède pour les maux de l'ame
RépondreSupprimerUn livre à garder à portée de main pour se faire du bien ! Belle journée, Miss Zen !
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