Editions Luce Wilquin
Aafke, restauratrice d'art hollandaise, a rejoint ses collègues occupés à restaurer la mosaïque médiévale de la cathédrale d'Otrante, dans les Pouilles. La ville est calme une fois l'été passé et les touristes rentrés chez eux ; seuls les habitants apportent un peu de relief à l'apparente monotonie du quotidien. Pourtant, Aafke trouve mille choses sur lesquelles disserter : sa propriétaire obnubilée par la chasse aux loirs, ses rencontres avec Anita et sa fille Coca, venues d'Erythrée, le petit chat qui s'est installé chez elle d'autorité, les conversations qui vont bon train au café, les réfugiés que la mer a déposés un matin...
Emotions, remarques, interrogations... Aafke confie tout à un homme éloigné au propre comme au figuré. Victime d'une maladie qui l'a progressivement privé de tout mouvement, de toute parole, il ne communique que grâce à un ordinateur commandé par ses mouvements oculaires. La conversation est lente et peu fournie, d'autant que l'homme - qui fut peut-être un amant - est du genre cynique - on le serait à moins.
Sans se décourager pourtant, la narratrice écrit, reliant ainsi à la vie celui dont l'existence ne tient plus qu'à un fil : mouvement de balancier subtil entre l'action et l'immobilisme, entre les petits riens du quotidien auquel elle donne relief et profondeur et les événements historiques qui façonnèrent la ville au fil du temps. En filigrane, toujours, la peur qu'un jour cet homme ne réponde plus parce que la vie s'est en allée.
Loin de l'agitation, du bruit, du chaos qui parfois nous entourent, lire les Lettres d'Otrante nous ramène à l'essentiel : la perception subtile de l'ici et maintenant, de ce qui nous lie, nous relie, nous rattache... A travers une palette d'émotions, l'auteure nous invite à accorder notre souffle au rythme de ses mots. Le chemin est parfois exigeant, comme l'existence, mais il témoigne d'un talent réel à transformer l'apparente banalité des petits riens en source de beauté et d'émotion.
Emotions, remarques, interrogations... Aafke confie tout à un homme éloigné au propre comme au figuré. Victime d'une maladie qui l'a progressivement privé de tout mouvement, de toute parole, il ne communique que grâce à un ordinateur commandé par ses mouvements oculaires. La conversation est lente et peu fournie, d'autant que l'homme - qui fut peut-être un amant - est du genre cynique - on le serait à moins.
Sans se décourager pourtant, la narratrice écrit, reliant ainsi à la vie celui dont l'existence ne tient plus qu'à un fil : mouvement de balancier subtil entre l'action et l'immobilisme, entre les petits riens du quotidien auquel elle donne relief et profondeur et les événements historiques qui façonnèrent la ville au fil du temps. En filigrane, toujours, la peur qu'un jour cet homme ne réponde plus parce que la vie s'est en allée.
Loin de l'agitation, du bruit, du chaos qui parfois nous entourent, lire les Lettres d'Otrante nous ramène à l'essentiel : la perception subtile de l'ici et maintenant, de ce qui nous lie, nous relie, nous rattache... A travers une palette d'émotions, l'auteure nous invite à accorder notre souffle au rythme de ses mots. Le chemin est parfois exigeant, comme l'existence, mais il témoigne d'un talent réel à transformer l'apparente banalité des petits riens en source de beauté et d'émotion.
Merci Sylvie pour cette belle découverte ! J'aime beaucoup ces romans simples qui nous interrogent sur nous, sur les petits riens de la vie... Et en plus s'ils se déroulent à Otrante, dans les Pouilles, c'est parfait ;)
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