Sri Lanka, plantation de thé à Nuwara Eliya (© Sylvie Strobl)

jeudi 1 novembre 2012

Rosa Candida

Audur Ava Olafsdottir
Traduit de l'islandais par Catherine Eyjólfsson
Points n°2772


Arnljótur a hérité de sa mère la passion des roses. Lorsque celle-ci décède dans un accident de voiture, le jeune homme décide de quitter son Islande natale pour se rendre sur le vieux continent où il projette de restaurer la roseraie abandonnée d’un monastère. Pour tout bagage, il emporte quelques plans de cette rose à huit pétales que sa mère aimait tant, la rosa candida.
En partant, Arnljótur laisse derrière lui son frère jumeau autiste, son vieux père octogénaire et sa petite fille de 7 mois, conçue lors d’un « instant d’imprudence » au milieu d’une serre.

Parti pour un voyage qui le conduit bien loin de son Islande natale, notre héros est vite arrêté par une appendicite foudroyante. Une convalescence et quelques rencontres insolites plus tard, il arrive enfin au monastère où il ne tarde pas à se lier d’amitié avec un moine cinéphile qui lui fait découvrir Bergman et Antonioni et, tout en sirotant une poire Williams, lui parle de l’amour, de la vie, de la mort…  Arnljótur se pose beaucoup de questions, et plus encore lorsqu’Anna, son ex « d’un demi-soir », lui annonce son arrivée avec la petite Flóra Sól qu’elle compte lui confier, le temps de terminer son mémoire universitaire.

A partir de cet instant, c’est un chemin à l’envers qui s'offre à Arnljótur : devenu père par hasard, il va découvrir Anna, la mère de sa fille, et en tomber amoureux, mais se révéler aussi progressivement à travers la paternité. Tout cela sous le regard tantôt amusé, tantôt sévère, mais toujours bienveillant, des moines et des habitants du village où il s’est installé.

Rosa Candida se lit comme on prend une grande goulée d'air frais : roman initiatique,  il ne tombe ni dans l'angélisme, ni dans le sentencieux. Au contraire, il se laisse effeuiller avec grâce et légèreté. Il s'agit du 3ème ouvrage d’Audur Ava Olafsdóttir, mais le premier à être traduit en français. Cette historienne de l’art islandaise manie à merveille une langue à la fois poétique, drôle et tendre ; on saluera au passage le travail de Catherine Eyjólfsson, sa traductrice. 


Celle-ci a plus de huit pétales, mais tant de charme (© sylvie Strobl)


1 commentaire:

  1. Grâce à ce post j'ai eu envie de découvrir ce roman et je l'ai beaucoup aimé! merci pour tes conseils de lecture et bravo à ce blog très inspirant!
    Lauticia

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